Le Cameroun a envoyé dans le cadre de l'opération de maintien de la paix en Centrafrique qu'est la Misca 800 soldats. Ils sécurisent les convois, mènent des opérations de police dans une capitale centrafricaine en proie encore à des à-coups de règlements de compte, pillage, entre certains membres des communautés chrétiennes et musulmanes.La Misca est composée de 5 700 hommes de 8 nationalités, appuyés par 1600 soldats Français de Sangaris, qui se sont réparties la gestion de la sécurité dans la capitale mais également de l'intérieur du pays, comme à Bossangoa, 250 km au nord-ouest de Bangui la capitale.
Depuis le début de l'opération Sangaris, le 5 décembre 2013, la France a perdu 3 soldats, dont deux au combat et un par accident de circulation. Pour la Misca, elle a perdu 19 soldats suivant le décompte suivant consulté au sein de la Misca par l'Afp:
"Le 22 décembre, à Bossangoa (250 km au nord-ouest de Bangui), un sergent congolais "a sauvé un musulman qui était en proie à des anti-balaka", dit sa fiche: "ces derniers sont revenus le trouver pour se venger. Il a été soudainement entouré par des milices anti-balaka qui l'ont tué à coups de machettes, à côté de l'église".Le 21 janvier, un soldat congolais de 39 ans effectuait une mission de police à Don Bosco - un camp de déplacés de Bangui - "quand des personnes non identifiées ont attaqué le camp avec une grenade vers 20 heures". Le soldat est mort de ses blessures.Le 26 décembre, deux soldats du Congo étaient positionnées dans leur caserne quand ils ont été tués par balle au cours d'une "attaque de rebelles"."
Un habitant de Bangui interrogé par l'Afp a donné son avis sur l'attitude des soldats Camerounais: "les Camerounais n'aiment aller que là où il n'y a pas un coup de feu. Ils aiment protéger les banques, les maisons de commerce en raison de l'argent qu'on leur donne pour cela", affirme-t-il.
Cet avis d'un habitant de Bangui reste un cliché, au regard de l'importance du contingent Camerounais et de son implication sur le terrain, notamment la sécurisation du corridor ouvert à la frontière Cameroun-RCA pour acheminer aide, marchandises, nourriture en provenance du port de Douala au Cameroun. Mais il traduit l'image que renvoit l'attitude des soldats Camerounais auprès des populations de la capitale centrafricaine.
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